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Le test de The Red Strings Club (PC)

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Deconstructeam et Devolver se sont à nouveau associés pour sortir un point & click en 2D, hommage - graphique, tout du moins - aux jeux des 90s. Sur le concept, le jeu mixe de la poterie, de la préparation de cocktails, du cyberpunk et des androïdes.
* Record Scratch * * Freeze Frame * Yep. That's me. You're probably wondering how I ended up in this situation. Sans le savoir, vous connaissez ce mème. Parce que vous avez vu un million de films, de jeux vidéo, de séries, qui débutent par cette action improbable d’un type qui se prend un pain, qui est poursuivi par des chiens, ou qui est en très étrange position. Bruit de vinyle qui est raillé, la vidéo s’arrête. « Moi, c’est XXX (random name qui fait classe), vous vous demandez comment j’en suis arrivé là », c’est typiquement un poncif pourri qu’on a vu et revu. Et que vous allez voir pour le début de The Red Strings Club, puisqu’un type est en train de tomber d’un immeuble et l’image s’arrête. Alors forcément, le jeu part avec un sacré handicap.

Malgré tout, ça s’améliore un peu par la suite. Vous incarnez un patron de bar dans un point & click pixellisé en 2D qui rappelle la dernière création de Deconstructeam, c’était Gods will be watching. L’univers est typique du cyberpunk. Pour les néophytes, le concept global de ce genre d’univers, c’est la présence de mégacorporations, des genre de conglomérats qui dirigent et dominent le monde, alors que les héros sont souvent dotés de capacités cybernétiques tout en gardant un style punk (Blade Runner, Total Recall, par exemple). Ici, on n’échappe pas à la règle, l’esthétique est entre le rose et bleu saturé des productions des années 80, mais aussi la crasse ambiante du punk des bas-fonds. On comprend vite que le patron de bar, et son acolyte qui se rince le gosier, est un négociant en information. Son but est de soutirer des infos pour empêcher ce qu’ils considèrent comme des terroristes de rendre la population servile.

En parallèle, on découvre des androïds, qui ont sans surprise la tâche d’implanter… bah des implants du coup, à des gens afin de les transformer et d’en faire des êtres sans coeur. Un implant pour retirer l’envie de socialiser, un implant pour augmenter le charisme… puis au bout d’un moment pour retirer l’envie de réussite, ou pour être plus généreux. C’est à partir de là qu’on découvre que les émotions humaines ont un grand rôle dans le jeu. En switchant d’un personnage à l’autre, on va jouer avec ces émotions, et avec l’éthique, mais surtout le libre arbitre.

La méchanique du patron de bistrot, c’est le godet. Dans un genre de puzzle game, il faut verser des doses précises de plusieurs breuvages dans un cocktail pour créer un sentiment chez le type questionné. Un peu de vodka et de gin va le rendre plus intime, un peu plus de bourbon va le stresser, etc. En fonction de vos breuvages, les interactions et la place laissée au dialogue (très grande place cela dit) diffèrent. Idem avec l’androïd, qui doit faire de la poterie (oui oui!). Grâce à divers outils et votre tour de potier, vous pouvez créer différents implants et ainsi façonner les personnages qui viennent vous voir. Encore une fois, cela à une incidence sur le monde qui vous entoure. Vous voyez d’ailleurs une timeline qui prend des embranchements selon vos choix, ce qui amène donc à plusieurs fins différentes.

Il est difficile de parler du jeu sans trop spoiler. On va donc s’arrêter là sur l’histoire, et brosser un rapide portrait technique : c’est beau. C’est du pixel en 2D mais un poil plus travaillé qu’un vulgaire remake d’un jeu des années 90. Côté OST, on retrouve le très bon compositeur de Gods will be watching, ce qui est plus que plaisant. La narration aussi est bien ficelée, mais s’embarque très souvent dans du poncif et au final, les choix ne prennent pas autant la tête que dans d’autres gens, comme par exemple certains Telltale. Cela joue aussi, peut-être, du fait que les personnages sont très stéréotypés, comme les fameux rebelles du jeu et leur discours utopistes, anti systèmes, anti contrôles, 68ards sur le retour.

Globalement, le jeu est beau et intéressant mais donne-t-il vraiment envie de le recommencer plusieurs fois afin de découvrir toutes les possibilités du scénario ? Pas sûr. Dommage quand on sait qu’il se termine en moins de 4 heures.

Le test en vidéo ici:
- Dévoilé le 11/02/2018 à 18h45 par Jivé.
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