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International Karate +: un coup de poing dans l'arcade

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Jeu ST | Combat | Edité par Studio 3 | Sorti en Octobre 1987
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Les jeux de karaté étaient nombreux sur les ordinateurs 8 et 16 bits. Des titres comme Way of the Fist voulaient imposer aux jeux de combat un nouveau style très éloigné d’un Double Dragon. Et ce pour offrir un gameplay plus proche, soit de la réalité en tentant de s’affirmer comme référence de simulation, soit, comme International Karate +, de style arcade et pourtant annonçant les prémices d’un Street Fighter.

TLDR

FUN
Bonne arcade
JOUABILITÉ
Fougueuse
TECHNIQUE
Bonne réalisation
NOSTALGIE
Précurseur
Il s’agit bien de l’ancêtre du titre majeur de Capcom. Pourtant, le soft de System 3 et développé par Archer MacLean n’est jamais sorti à ma connaissance sur borne d’arcade et c’est quasiment uniquement dédié aux ordinateurs de cette époque (C64, Amstrad CPC128, Atari ST, Amiga et ZX).

Un gameplay mythologique

Un contre deux, du gâteau!
Pour beaucoup, Street Fighter est LE jeu de combat du siècle dernier. Pourtant, bien avant lui, IK+ avait posé les bases d’un fun bien plus agréable et surtout qui proposait un challenge à deux contre l’ordinateur. Non pas qu’il s’agisse de s’allier en mode coopération pour défoncer un ennemi dont le seul atout aurait été la difficulté à le mettre à terre. Non, car il s’agit bien d’un combat à trois dont le seul but est d’accumuler les techniques les plus dangereuses mais aussi celles qui apportent un nombre de points suffisamment important pour remporter la victoire finale.

Douze techniques sont à la disposition du joueur en utilisant les directions du stick tout en appuyant sur le bouton de tir: du simple coup de poing à la face ou saut en écart facial. Rien de très extravagant, il faut bien en convenir car ses prédécesseurs offraient un peu plus de diversité. Donc sur ce point, certes IK+ est un précurseur mais il n’est pas non plus un modèle du genre. Il s’agit plus pour ce titre d’axer sa jouabilité sur le plaisir que procure l’intensité et surtout la rapidité d’exécution des mouvements. N’allez pas imaginer qu’il s’agisse d’un simple jeu de bourrin où il suffit d’être le plus excité sur la manette. Absolument pas car il faut surtout compter sur deux paramètres très essentiels en plus de la rapidité d’exécution, la parade et le test de collision.

Style, poing et parade

Le soleil couchant sur l'eau est bien rendu et animé.
Tout d’abord, les techniques les plus compliquées ne sont pas celles pour lesquelles vous devrez réaliser des prouesses avec la manette. Il n’y a pas de demi-tour ou de contre-sens qui ruineraient de toutes façons les joysticks de l’époque qui ne supportaient pas longtemps ce type de traitement. La difficulté sera de frapper à temps pour que vous soyez à distance, afin de gagner les points pour la victoire. Comme souvent avec les jeux de cette époque, la marge de manœuvre ne laisse guère plus que deux pixels d’erreur. Une fois dans l’action, hormis quelques énervés de la précision pixélienne, vous finissez par oublier: les coups viennent assez rapidement et surtout les combats deviennent encore plus intensifs avec cette légère difficulté. Car la parade est l’autre énorme atout de ce gameplay.

les personnages répondent au quart de tour aux injonctions de la manetteTrès facile à décocher, vous ne pourrez jamais vous plaindre de prendre un bon coup de pied dans la face sans en avoir eu le temps de vous défendre. Non pas que l’animation soit lente, bien au contraire. Mais, les personnages répondent au quart de tour aux injonctions de la manette. D’ailleurs, lors de vos premières parties vous aurez l’impression d’être un cabri. Avant que vous ne soyez habitués à la maniabilité. Le plus difficile est de se retrouver entre les deux autres combattants. Le coup le plus difficile à réussir, toujours à cause du test de collision, est le saut avec grand écart facial qui permet d’assommer vos deux adversaires en même temps. En cas de réussite, c’est la gloire assurée car ce coup apporte beaucoup de points. En revanche il est extrêmement difficile de ne pas se faire toucher par un des deux concurrents. Vos combattants n'étant pas des poulpes, ils ne peuvent se protéger à l’avant et dans le dos en même temps.

Une réalisation splendide

Papi Fighter vient faire le résumé du combat.
Il faut bien se remettre en mémoire les capacités graphiques mais surtout d’animation qu’offraient les ordinateurs 8 et 16 bits, avec des différences notables entre ces deux générations qui ont égayé les années 80. IK+ se démarque aussi de cette époque en offrant par exemple des mini-jeux où l’on doit renvoyer avec un bouclier des balles qui arrivent de chaque côté. Des animations très complexes et très travaillées.

Il est vrai que les combattants affichent des graphismes assez simplistes mais qui a l’époque n’avaient rien de ridicule. L’accent comme vous l’aurez bien compris était surtout posé sur l’exécution rapide des moindres gestes et surtout une fluidité sans le moindre accroc. Il existe même un niveau Turbo permettant encore d’augmenter la vitesse de jeu. On peut néanmoins reprocher que les combattants se traversent lors de coup imprécis. Toutefois, sans cette astuce, les programmeurs n’auraient jamais pu nous offrir un gameplay aussi vif et réactif. Si les combattants s’étaient bloqués à la moindre erreur de distance, nous n’aurions jamais pu vivre une telle expérience ludique. Du côté des musiques comme bien souvent, il faut distinguer les versions 8 et 16 bits. Pour la plus ancienne génération, le son est certes très largement au niveau des productions de ces machines. Ceci étant, les pauvres capacités des machines donnent un son s’approchant plus d’un bip musical alors que les versions Amiga et plus particulièrement Atari (dont c’était le point fort) proposaient une musique japonisante teintée d’un electro de supermarché. Mais à l’époque, on trouvait cela génial! - Torché le 19/11/2006 à 8h56 par kago.
La péroraison
Précurseur des jeux de combats, IK+ se démarque par la rapidité de son gameplay et l'importance donnée au bonus de point pour les meilleurs coups. Un titre à la réalisation certes vieillote mais qui en éclatera plus d'un surtout en multi.
Futur en tailleur
Sur chaque test, l'auteur se met en tailleur pour se poser une ultime question: «avec le recul, aujourd'hui, quel jeu m'a procuré autant de sensation que cet oldie?» Nous ne pouvons que vous conseiller de découvrir ou de redécouvrir ce must du jeu de combat. Bien avant un Street Fighter qui de toutes façons n’arrive pas forcément au même niveau de plaisir en multijoueurs, IK+ est un titre formidable qui ne connut pourtant pas de longues suites comme le titre de Capcom. À peine a-t-on pu voir un pauvre épisode en 2000 sur Game Boy avec une réalisation qui ne faisait guère honneur à son ancêtre. À redécouvrir d’urgence!
Le verdict
Jeu ST | Combat | Edité par Studio 3 | Sorti en Octobre 1987
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8
10
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