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Discworld: un jeu qui restera dans les annales, du disque-monde

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Jeu PC | Point and Click | Edité par SCE Studio Liverpool | Sorti en Février 1995
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Ankh-Morpork, Rincevent, A'Tuin, l'octarine, Terry Pratchett. Si tous ces termes suffisent à vous rappeler un univers qui mélange l'humour des Monty Python avec la complexité d'un univers à la JRR Tolkien, c'est que vous aussi, vous avez lu les Annales du Disque Monde, et vous avez bien fait. Surtout maintenant, alors que vous allez parcourir ces lignes.

TLDR

FUN
Décalé
JOUABILITÉ
TECHNIQUE
Petit dessin animé
NOSTALGIE
Bon moment
Les Annales du Disque Monde, ou Discworld dans sa langue originale est une suite de romans loufoques créée en 1983 par l’auteur Terry Pratchett, avec une bonne dose de fantasy à l’intérieur et un univers totalement déjanté qui aurait pu servir de base pour un scénario de jeux vidéo de type point & click et aventure. Ah bah, d’ailleurs, ça tombe bien car le jeu que nous voyons devant nous s’appelle Discworld, comme l’autre. Étrange ça, il y a même Rincevent comme héros principal. Magnifique, on va enfin pouvoir voir ce trublion en troidé, usant de sa magie.

Le Disque-Monde, tu l'aimes ou tu le quittes

La phrase exacte de Rincevent en cliquant sur «la forme» (le dragon du fond) est: «Avec un libellé aussi peu précis, ça doit être une partie importante de l'énigme!». Leaule quoi.
Discworld est totalement fidèle à l’œuvre originale. L’histoire se situe dans le tome 8 nommé «Au Guet!» publié en 1997 en France (1989 en VO), soit quelques temps après la parution de ce jeu. L’histoire profite pleinement au joueur qui va pouvoir explorer le monde d'Ankh-Morpork et toutes les fantaisies qu’on peut y rencontrer. Le but du jeu est de déjouer la menace d’un dragon invoqué par une confrérie secrète. Manque de bol, ces blaireaux ne savent pas tenir en laisse leur animal de compagnie et celui-ci se retrouve juché en haut de la tour face à votre chambre dès le début du jeu. D’ailleurs, Rincevent comprendra l’importance de celui-ci rien qu’en passant la souris près de lui («Si cet endroit est cliquable, c’est qu’il y a un intérêt pour la suite du jeu» dira-t-il lorsque votre souris se baladera sur l'élément de décor). Bref, on comprend vite dans quoi on est tombé.

When Jerome K. Jerome meets J.R.R. Tolkien

Ils dérivent dans le cosmos... Leur objectif? Nul!
Graphiquement, Discworld est aussi très fidèle à l’œuvre originale. On voit tous les héros du bouquin s’animer de façon très correcte et surtout dans un style proche des graphiques parus dans les éditions françaises. Le jeu se déroule aussi bien dans l’Université de l’Invisible où notre mage héros possède une petite piaule miteuse, mais également en extérieur, dans la ville. Et même que ces décors sont fichtrement beaux. Discworld est une ode à l’œuvre de Terry Pratchett Et aussi délirant que le reste, comme par exemple l’ami de Rincevent, la malle avec des pattes, qu’on peut utiliser de temps en temps. La magie également, peut être utilisée par Rincevent, quand il arrive à manier sa baguette (non, c’est pas dégueulasse). Et ouais, Kevin, la magie dans une école et les courses de balais volants, ça n’a pas commencé avec Harry le Potier.

Rincevent et Rincemoilavoitur sont dans un bateau

Toute la cosmogonie dichotomique du Disque Monde se retrouve dans le jeu. Ca troue le cul.
Bref, Discworld est une ode à l’œuvre de Terry Pratchett, sans points noirs. Même le casting de voix est très fun, et le personnage principal de Rincevent est doublé par Eric Idle des Monthy Python (qui lui ressemble un peu, tiens donc). L’univers tout entier du jeu est d’ailleurs imprégné de cet humour anglais, qui touchera forcément les fans du roman, mais également les amateurs de l’humour dosé, des fois noir, souvent satirique, mais toujours bien amené. Donc assurément un public limité. Discworld est très bon, surtout à cette époque où la qualité commençait à sortir de son âge d’or. Quant au gameplay, on ne peut que lui reprocher des actions limitées et un point & click déjà de nouvelle génération donc moins efficace qu’un Simon the Sorcerer par exemple.

- Torché le 15/01/2008 à 8h56 par Jivé.
La péroraison
Discworld dispose de tous les atouts des jeux d’aventure de l’époque, avec un graphisme de qualité en plus, dirigé par les gens qui ont travaillé sur les romans. Doté d’un fort background (écrit par Pratchett, ça aide), le Disque-Monde tente là de toucher le public des jeux vidéo, qui sera comblé, pour un peu qu’il apprécie l’humour subtile, la magie loufoque, et la possibilité d’être sur un monde plat posé sur quatre éléphants qui parcourt l’univers sur le dos d’une tortue géante. Wow, même pas peur.
Futur en tailleur
Sur chaque test, l'auteur se met en tailleur pour se poser une ultime question: «avec le recul, aujourd'hui, quel jeu m'a procuré autant de sensation que cet oldie?» De nos jours, on peut prendre son pied sur les épisodes récents de Simon the Sorcerer, avec ce même genre de point & click d’aventure, basé sur la magie et l’univers étrange, avec un héros au costume rouge et chapeau pointu. En termes de qualité par rapport à une adaptation de roman, on ne peut citer des jeux franchement fidèles et représentatifs de l’œuvre d’un auteur. À part peut-être quelques adaptations du Seigneur des Anneaux (Lord of The Rings Online par exemple).
Le verdict
Jeu PC | Point and Click | Edité par SCE Studio Liverpool | Sorti en Février 1995
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8
10
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