Les premiers changements que l’on peut remarquer sont d’ordre graphique. Les premiers pas dans la base de Black Mesa procurent beaucoup de plaisir et les décors fourmillent de détails. A l’époque, un bureau comptait une table et basta, depuis, on peut voir le bordel du propriétaire, et quelques clins d’œil comme l’écran bleu qui indique un plantage de l’application hl2.exe. Des succès sont également de la partie, certains plutôt drôles, on retiendra le plat qui explose dans le four à micro-ondes ou les expériences sadiques à tenter dans les laboratoires. L’univers Half-Life est parfaitement respecté, l’ambiance nous ramène en 1998, les couleurs sont plus modernes, bien que le moteur Source (le SDK 2007 est nécessaire pour jouer) commence à accuser le poids des années. De plus, l’ensemble se veut très sombre, parfois trop.
Black? Mets-ça
Rapide pitch de l’histoire que beaucoup n’ont jamais compris. Vous êtes Gordon Freeman, allez au travail et en réalisant divers tests sur un cristal inconnu, vous allez ouvrir un portail depuis Xen qui ramènera plein de créatures extra-terrestres ravies d’envahir le complexe Black Mesa. Gordon Freeman est pourtant un scientifique particulier car avec son maniement des armes, sa combinaison orange et son crouch-jump légendaire, il doit pouvoir rejoindre la surface sans problème. Mais pour éviter que l’affaire ne s’ébruite, l’armée vient pour neutraliser tout ce qui bouge, humain ou non. Il va falloir se sortir de là. L’évolution est quasi identique à l’original, avec quelques salles agrandies, de nouveaux passages secrets et pas mal de stations de soin et d’armure.
Qui dit remake dit gameplay à l’ancienne. Comme tout bon jeu de Valve avec le moteur Source, le crouch-jump est une religion, les échelles un calvaire de tous les instants, et des chargements à chaque changement de zone. Des chargements parfois très longs. Les développeurs semblent avoir refait le jeu des centaines de fois et être de véritables hardcore gamers puisque l’IA, surtout celle des militaires a été revue à la hausse. Les premiers contacts avec l’armée ne devraient pas pousser Gordon Freeman à s’y enrôler. Chaque tir est d’une précision chirurgicale, les grenades lancées au millimètre près et les ninjas vous donneront du fil à retordre. La progression se fait naturellement, il y a ce quelque chose dans la franchise Half-Life qui rend l’exploration sympa, et malgré ces passages mous, on a envie d’y rejouer, de voir la suite. L’addiction fonctionne. La durée de vie est un tout à fait honorable, malgré les passages sur Xen encore absents, tout comme le Deathmatch.
Black Mesa est une refonte quasi parfaite du légendaire Half-Life, on se replonge avec nostalgie dans la peau de Gordon Freeman. Graphiquement revu, techniquement daté, encore incomplet, Black Mesa est à posséder, il offre davantage de contenu, la bande son est réussie, l’univers fidèle à l’original et tout ça gratuitement. ■ Robin Masters pour GameTrip.net