De joie et de tristesses

Mais, au-delà de cela, l'œuvre de Square Enix est, disons, un véritable ascenseur émotionnel. Parfois, elle est vecteur de légèreté et de sourire, et d’autres fois, c’est tout le contraire : elle bouleverse. Et, encore une fois, c’est fait avec brio. Les choix opérés, quant à la conception des personnages notamment ainsi que sur la mise en scène, ont été pensés avec intelligence et surprennent, allant même jusqu’à choquer le joueur. Chose qui est en majorité possible grâce à l’écriture et à l’attachement qui se crée avec chacun des personnages que l’on incarne, lequel est grandement facilité par la performance des acteurs vocaux. Du moins, est-ce le cas pour le casting japonais, avec qui l’on a choisi de parcourir le jeu. Mais, même sans ça, sans avoir ces voix pour vecteur, certains arrivent à susciter de la sympathie…
Un sans-faute?

Cependant, en ce qui concerne le gameplay, il y a quelques imperfections notables. En fait, c’est très inégale. Oui, il existe bien de la variété, car, suivant le scénario que l’on lance, l’expérience de jeu est quelque peu différente et les choses à faire aussi. On peut, par exemple, être une simple succession d'affrontements, sans proposer autre chose, à une véritable aventure. De même, en termes de diversité, nos compagnons de route (les héros, donc) possèdent également des facultés bien singulières. Ce qui est très appréciable. Néanmoins, là où l’on peut être moins dithyrambique, c’est que chacune de ces petites excursions sont un peu trop courtes, et assez faciles à surmonter, les boss ne présentant pas de réelles difficultés. C’est que, dans l’ensemble, les confrontations qui jalonnent en effet notre progression ne présentent pas trop problèmes. On peut bien mourir, soit, mais, une fois la situation analysée et comprise, les combats (au tour par tour et basés sur un système “tactical”) peuvent très rapidement finir à notre avantage. Il est juste important de bien se placer par rapport à votre adversaire et, évidemment, de se déplacer en fonction des cases qui nous sont offertes.
Et puis, l’autre problème, c’est qu’il existe aussi des passages qui se distinguent par leur caractère rébarbatif. C’est à dire qu’il est parfois inévitable de faire des allers-retours qui paraissent assez inutiles, de suivre une structure tout à fait linéaire et dirigiste ou encore de passer par des phases assez redondantes et peu intéressantes (tel ce qui nous est vendu par le scénario du présent qui, au passage, est celui qui pèche également par son histoire). Mais, honnêtement, ça n’empêchera pas de passer un excellent moment avec ce Live A Live, qui, croyez-nous, offre une expérience essentiellement bouleversante.
Conclusion
