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Test Mother Russia Bleeds: Streets of Rage, edition 2017?

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Final Fight. Streets of Rage. Double Dragon. A eux 3, ces jeux incarnent le beat’em up, genre oublié depuis le passage du jeu vidéo à la 3D. Mother Russia Bleeds vient nous ramener en enfance, s’inspirant directement de ces succès d’antan et en y ajoutant un peu de modernité. Notre avis.
L’action de Mother Russia Bleeds prend place dans les années 80 et une version alternative de l’Union Soviétique de l’époque. D’où le titre, oui, merci le fayot du devant qui suit. Tiens, voilà un bon point. On accompagne donc une bande gitans de campagne tout droit sortis du film Snatch, qui ont ingéré malgré eux de la Nekro, une drogue de la mafia, pendant leur séjour en prison. Tandis qu’ils fuient la prison, ils partent en quête de trouver pourquoi ils ont servi de cobayes pour la Nekro et qui est derrière tout ça.

Cette bande de têtes brûlées se compose de marginaux dont chacun possède des dispositions différentes en termes de force, de vitesse, de portée de coups et de saut. Sergei, c’est le malin de la bande, il est fier, impulsif, colérique et charismatique. Rapide et souple, il tape bien et assez fort. Ivan, le « grand frère » de la bande, est calme mais également très violent. Il aime utiliser son incroyable force pour broyer et écraser ses ennemis entre ses mains. Boris endosse le rôle du taré, adepte de Nekro et surtout totalement incontrôlable. Ses capacités sont l’inverse de Sergei, il tape dur et loin mais n’est pas spécialiste de la vitesse et du saut. L’atout féminin, Natasha, se veut le contraire d’Ivan. Sa force est faible mais elle est d’une rapidité hallucinante.

T’aimes les chians ?

Au début de la partie, il faut donc choisir quelqu’un parmi ces gitans. Naturellement, ce fut Boris, car j’aime l’imprévisible. Côté prise en main, c’est parfait. On tape, on court, on saute, on ramasse armes et on peut même pomper de la Nekro chez les ennemis agonisant, ce qui a pour effet de remplir la seringue qui représente la jauge de santé du joueur. Dans l’ensemble, la jouabilité à la manette se déroule sans accroc mis à part quelques moments hasardeux dans lequel on ne comprend pas comment on a pu louper l’ennemi ou comment lui a pu nous toucher. Le sang coule à flots et le spectacle devient grandiose lorsque la jauge de Nekro permet d’entrer en furie, le gitan contrôlé devenant ultra puissant, rapide et encore plus violent. Le concept est on ne peut plus simple donc : on bastonne, on pompe un peu Nekro dans un coin et on continue de défourailler. Pas de mécanique de jeu complexe, pas de réflexion, juste de la bonne foire d’empoigne comme on l’aime.

Bon alors, évidemment, qui dit beat’em up dit jeu répétitif et en effet, Mother Russia Bleeds provoque rapidement cette sensation. Toutefois, pour tenter de masquer cet effet lassant, les développeurs français du Cartel se sont creusés la tête à créer des niveaux originaux, variés et proposant aux joueurs des scènes mémorables, que ce soit en prison, dans le métro ou dans une discothèque. Mother Russia Bleeds s’inspire évidemment d’un autre jeu de la galaxie Devolver, à savoir Hotline Miami. Violent, coloré, percutant, il s’inscrit dans la tradition des jeux apéro, marrant à plusieurs et parfait pour une petite session après une journée harassante à tirer les cordons de la bourse. On aime toutes ces couleurs, ce pixel art parfaitement maîtrisé et ce petit coup de jeune donné au beat’em up. Chaque décor fourmille de détails, que ce soit dans les décors ou lors d’animations d’arrière-plan. Les différents héros ne manquent pas de panache et on parvient à jouer comme un taré sans trop de peine, on s’y identifie pleinement. Côté multijoueur, c’est plutôt fun et punchy, on apprécie notamment la possibilité d’activer le «friendly fire», permettant de bastonner son compagnon qui traîne la patte, ou simplement par plaisir idiot. Un mode Arène s’ajoute à tout cela, un mode dans lequel il faut tenir le plus longtemps face à des hordes d’ennemis. Ce n’est pas bien folichon mais ça a le mérite d’être là.

Mother Russia Bleeds ne réinvente pas la roue, il s’avère être un bon beat’em up, plein de punch, de personnages déjantés et d’un esprit Hotline Miami que l’on adore. Toutefois, avec une IA un peu limitée, un panel de coups peu élaboré et une durée de vie très basse, il ne se contente que de nous faire passer un bon moment, ce qui est déjà ça. Il reste au final en retrait comparé à ses prédécesseurs, Streets of Rage et Renegade. - Dévoilé le 15/05/2017 à 11h00 par Robin Masters.
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