Glissant par ici.
A l’aube de l’an 2000, si pour les jeunes c’est plus le même deal, pour celui qui traîne dans la Croisée des Rêves, ce n’est guère mieux. Le Royaume Champignon version Ubi ne résiste pas à l’envahisseur, en l’occurrence des Robots-Pirates venus de l’espace. Les vilains détruisent le Cœur du Monde et réduisent la population en esclavage, en les gardant bien au chaud dans leur vaisseau de la mort, l’Ecumeur, emmené par son chef Barbe Tranchante.

Rayman Fisher.
Afin de neutraliser la menace ennemie, ramener la paix dans le monde, anéantir le cholestérol et rendre la peau douce, Rayman doit rassembler les 1000 Lums qui composent le Cœur du Monde. Ah oui, il doit aussi réunir les quatre masques magiques qui réveilleront Polokus, un gentil pépère, surnommé l’Esprit du Monde, seul être capable de repousser les méchants pour les bouter hors des frontières de le monde, car les étrangers qui envahissent et asservissent la population, mangeant accessoirement le pain des franç…, euh, des Lums, c’est pas très gentil.

Ah, Lums et le feu



La Voie des Portes.
Par chance, Rayman est en pleine forme et veut mettre à profit son lifting récent. Car les équipes du studio de développement, qui partaient au départ sur un Rayman 2 proche du premier, utilisant le même moteur, bien que légèrement amélioré, voient la 3D arriver sur l’industrie et ne veulent pas louper le train de la hype. Rappelons qu’en 1997, au début du développement du jeu, les jeux populaires se nomment Goldeneye, MDK, Crash Bandicoot ou encore Croc. Ubi part donc de zéro ou presque pour cette suite, ce qui ressentira fortement par endroits.

Les premiers ennemis du jeu.
Au premier abord, Rayman 2 n’a plus grand-chose en commun avec son prédécesseur, si ce n’est le héros lui-même. Certes, il ne possède toujours ni jambes ni bras mais bénéficie désormais d’un lifting en trois dimensions. Fidèle à ses habitudes, Michel Ancel et ses équipes conçoivent un jeu très coloré, avec une atmosphère particulière, oscillant entre nature luxuriante et ambiance sombre, à la limite de l’oppressant par instants. Le mélange des styles pirato-exotico- spatio-magique est forcément unique en son genre, avec un rendu final plutôt agréable et cohérent. Un rendu final plutôt agréable et cohérentBien que la progression soit assez linéaire (on choisit les niveaux les uns après les autres dans la Voie des Portes), on peut revenir dans certains déjà joués, afin de trouver davantage de Lumens ou de débloquer des éléments.

Peu de place pour les loupés.
Comme d’habitude, Rayman pourra compter sur ses amis proches, qu’il devra pour la plupart sauver des méchants pirates, que ce soit les Lums, les Ptizetres, Ly, Globox ou encore Clark. Ces amis sauront rendre la pareille à notre héros face au bestiaire assez complet qui compose Rayman 2. Hormis les pirates allant du gringalet au plus costaud, quelques obstacles viendront gêner la progression de Rayman, que ce soit des piranhas, des poulets zombie des missiles sur pattes, sans compter les boss à vaincre pour récupérer les fameux masques magiques. Pas de difficulté particulière pour parvenir au dénouement de l’aventure, bien que quelques passages soient assez ardus, à cause de la jouabilité un peu hasardeuse quand il faut faire preuve de précision.

Ray, mon bar



Le mec est dead.
Si la maniabilité, l’ergonomie et les placements de la caméra furent salués en 1999 par les critiques, les choses ont quelque peu changé et les critères de rigueur évoluent. Ce type de jouabilité devient rapidement un cauchemar en 2021 car nous n’y sommes tout simplement plus habitués. Les jeux de plates-formes en 3D sont en plein essor à cette époque et la jouabilité est rarement exemplaire, que ce soit pour Banjo-Kazooie, Spyro ou MediEvil. Cela donne quelques séquences à s’arracher les cheveux, soit parce qu’on a mal estimé la distance d’un saut ou parce que la caméra nous cache un obstacle ou un ennemi. Toutefois, la difficulté reste bien en deçà du premier Rayman, encore connu aujourd’hui pour ça. A condition d’être patient et assez rigoureux et précis vers la fin du jeu, Rayman 2 se terminera sans encombre et avec du plaisir, pourrait-on dire dans les milieux autorisés.

Des marais bien fréquentés.
Pour ne pas trop dépayser les joueurs du premier volet, Rayman peut toujours faire l’hélicoptère (avec ses cheveux, hein) mais ne veut plus se salir les mains pour la bagarre. Il envoie des boules d’énergie pour vaincre ses ennemis, et utilise le poing grappin mais sautille toujours et adore la grimpette. Terminé le système de vie et de points de vie, Rayman a la barre, de vie, dont la taille augmente toutes les 10 cages de Lums brisées. Si Rayman tombe dans le vide ou autre environnement mortel, il meurt et sa barre de vie descend un peu lorsqu’il revient au dernier point de contrôle. Il peut remplir sa barre grâce aux Lums rouges et ainsi éviter un Game over si la barre se vide entièrement. Un game over qui n’en est pas vraiment un car on reprend au début du niveau dans lequel on était. Ça va. ■ Robin Masters pour GameTrip.net