En 1995 et sans crier halte ferroviaire, le jeune Michel Ancel, pas encore le millionnaire qu'on connaît aujourd'hui, fait sortir un être étrange de son cerveau fertile. Une mèche blonde à la Titeuf, mais repliée en avant, un nez assez gros pour remplacer un airbag de C3 et aucun membre qui relient ses pieds et ses mains à son corps. Rayman est né, certes moche mais bon, on ne peut pas tout avoir.

Fou et tellement évident



Chut, je vais manger ce champignon hallucinogène et traverser un village en forme de muffin!
Très vite, Rayman devient un emblème pour Ubisoft grâce à sa bonne bouille et à son monde. Ce petit personnage à l'air totalement cartoon est lâché dans un monde plate-forme aventureux aux multiples décors. Un coup dans le château des Délices, un autre dans la forêt des songes ou dans le ciel chromatique, Rayman navigue dans son univers à la recherche de lums, petites bêtes lumineuses bleues, enfermées dans des cages par le gros méchant. Mister Dark, qu'il s'appelle. Si ça c'est pas méchant… Bref, Rayman parcourt donc son monde et se bat contre des personnages thématiques, comme le vilain saxophone ou le moustique qui veut piquer les fesses du héros avec son dard de 10 cm de diamètre. Mais Rayman, il n'a pas peur, à cause d'un concept magique des développeurs: il n'a pas de membres. Alors, ce taré, il jette son poing super loin pour tuer les méchants. Incroyable.

Mais c'est vraiment trop facile



Y'a pas à dire, les saxophones, c'est méga vilain.
Rayman ressemble à un bon titre de plates-formes aventure. Dans un univers coloré où la musique jazz prime, il est doté de plusieurs mouvements assez sympa et toujours reliés à ce système de lancer de poing. En avançant dans l'histoire, il utilise son lancer de poing à des buts différents: le poing en or permet de frapper fort sans «charger» sa frappe tandis que le grappin permet de s'accrocher avec ce gant. Ainsi, le joueur peut refaire les niveaux de différentes manières et découvrir de nouveaux items. Outre cet aspect spécifique, le jeu utilise parfaitement toutes les composantes qui ont fait le charme et la réussite de la plate-forme. Seul petit problème: la maniabilité qui laisse à désirer sur les rebords de plateaux aériens ou sur les surfaces glissantes qui abondent les niveaux. Sinon, l'ambiance générale est parfaite et la jouabilité très classique. La sélection de niveaux sur la carte du monde ressemble à ce qu'on a pu voir dans Donkey Kong ou Mario. Rayman, ce héros au tee-shirt violet, n'a plus qu'à libérer les petits lums en évitant le méchant Dark de régner sur le monde. ■ Jivé pour GameTrip.net