Quatorze ans, c’est également l’âge à partir duquel les enfants de Soleil (Ah! J’oubliais, le village de départ s’appelle Soleil) doivent aller voir le bon gros Roi pour recevoir de sa part une mission censée les faire devenir des guerriers sans merci. Notre petit aventurier se voit alors confier comme tâche d’aller faire un tour dans le camp d’entraînement voisin et de ramener l’une des médailles qui s’y cache. Tout ceci n’est bien sûr qu’un prétexte au démarrage de la véritable aventure. Ils sont malins ces scénaristes!
«Un monde parfait»
Ilona, Dora l'Exploratrice et un univers culcul au possibleLes plantes, les animaux, et même les (a priori) vilains monstres ont des bouilles sympathiques, et quand on prend la peine de les écouter et de les aider, ils le rendent en 1000.
Pour renforcer la niaiserie du jeu, sachez que le gameplay se base sur l’alliance de gentils animaux avec votre personnage. Au cours du périple, il est possible de grossir son équipe de bestiaux et de les associer à son épée pour lui donner maints pouvoirs. Par exemple, en sélectionnant le papillon, il est possible de contrôler la trajectoire de son épée en la lançant, en choisissant le guépard, on donne la capacité à son personnage de courir plus vite, etc.
Mignon rime-t-il avec bidon?
Pas très difficile, pas très long, mais terriblement accrocheurPas très difficile, certes, pas très long, mais terriblement accrocheur, le jeu scotchera n’importe quel amateur de A-RPG normalement constitué (et qui a passé sa crise d’adolescence). On a toujours envie de voir quel va être le prochain niveau... Plage, montagne, cité sous-marine... Quelle va être la tronche du prochain boss, et sur quel air entraînant les développeurs vont décider de nous faire promener? D’ailleurs, les musiques sont à tomber!
«Bababa, bababi Babel»
Si l’on vous demande (sur un air très ironique) de décrire Soleil et d’expliquer votre amour pour le titre, vous ne serez pas obligés de commencer par citer les dessins animés de votre petite sœur et pourrez même sortir votre cigare et vos petites lunettes rondes en prenant votre interlocuteur de haut, et en lui expliquant que Soleil c’est d’abord un hommage au mythe de la Tour de Babel et au film Le Magicien d’Oz. Mais que c’est aussi une critique d’une société basée sur le dogme religieux, et même une dénonciation directe des génocides orchestrés par l’Église au cours de l’Histoire. Vous pourrez également dire à votre allocuteur que Soleil prône la tolérance et le respect de la différence. Oui, d’accord… Rien de vraiment rebelle là-dedans ni rien de vraiment original. Mais quand c’est bien fait et bien intégré, comment s’en plaindre?Pour revenir sur le mythe de la Tour de Babel, le scénario du jeu se base en partie sur le fait que le héros perd la faculté de comprendre et d’utiliser la langue des humains. En contrepartie, il gagne le pouvoir du Crâne Ancestral… Nan ça, c’est autre chose… Il gagne le pouvoir de parler aux animaux. C’est grâce à ce don qu’il arrive à enrôler des bestioles et à créer sa propre basse-cour. L’une de ses quêtes sera de retrouver sa capacité à parler aux humains et sera prétexte d'escalader la Tour de Babel elle-même et à parcourir le Paradis pour des (trop courts) moments d’intense émotion. ■ samcarredas pour GameTrip.net