Bref, en 1997, Youri Djorkaeff et Zinedine Zidane sont les deux créateurs de l'équipe nationale et la ligne défensive semble tout juste suffisante pour contrecarrer les plans des attaquants argentins, italiens et moins probable, brésiliens en 1998. À ce moment, le 4e opus de football de la licence FIFA débarque.
Dieu que c'est laid... Mais alors, quelle musique!FIFA 98: En route pour la Coupe du monde, un titre évocateur pour beaucoup et qui annonce la couleur. L'importance n'est pas donnée aux championnats mais bel et bien à cette coupe mondiale, aux couleurs des Bleus. Et pof, premier choc en lançant la galette: le générique. Dieu que c'est laid. Des bonshommes aux têtes carrées présentent un panel de leurs meilleurs dribbles (deux au total) et coups de casque sur de la musique rock. Mais alors, quelle musique! Song 2, de Blur, le groupe mythique de Damon Albarn, futur Gorillaz. Song 2, un hymne à la puissance et au dynamisme, qui sera longtemps associé à ce FIFA. Côté sonore d'ailleurs, ce n'est pas le seul titre du jeu qui donnera des frissons au joueur. Et heureusement, la constante continuera les années suivantes avec Fatboy Slim ou encore Chumbawumba pour l'édition officielle de 1998. Bref, des sons qui résonnent encore dans nos playlists.
Whoooohooooo!
France VS Malaisie: 11-2
Passons sur le terrain. On lance le premier match, c'est joli, on y croit. Les stades sont fidèles à la réalité et il y en a 16 différents plus un en salle pour les entraînements, ce qui est bien fendard et qui permet de faire du futsal avec ses keupins. L'ambiance dans le stade est présente, surtout par le son, mais moins par les animations dans les tribunes, qui sont en carton, un peu comme dans ISS donc. Surfant sur la vague du réalisme, même si le jeu se veut résolument arcade par rapport à son concurrent qui ne l'est pas encore vraiment, FIFA propose des conditions météorologiques variées, comme la neige, qui n'handicape pas vraiment les joueurs et la physique du ballon. C'est sympa à voir, le ciel s'assombrit, on ne voit rien à l'écran et la balle est rouge, mais sinon, le jeu est semblable. Le ballon qui, d'ailleurs, est plus gros que le joueur en lui-même (joueurs qui sont par ailleurs extrêmement tassés et carrés). Impossible de passer à côté de cette pastèque.
Si vous pouvez mettre un but de 64 mètres, en mangeant du yaourt, les yeux fermés, c'est de l'arcadeMême Florent Maladroit pourrait taper dedans sans problème. Comme expliqué plus haut, c'est de l'arcade, nous sommes d'accord. Et il ne faut pas beaucoup de minutes de jeu pour comprendre ce que cela signifie. À partir du moment où vous pouvez mettre un but de 64 mètres, en mangeant du yaourt, les yeux fermés, les mains dans le dos avec une jambe de bois et un ballon en mousse, c'est de l'arcade. Donc FIFA 98 road to machin est bel et bien arcade. Ce qui rend la galette marrante et simple, assez pour tester diverses combinaisons et possibilités ou de tenter de prendre le contrôle de tous les joueurs présents dans les équipes (pensez à mettre Thierry Henry en équipe de France, il ne l'est pas d'office, mais il est dans les sélectionnables quand même). Un autre exemple de l'aspect très arcade du jeu, c'est le réalisme de l'arbitrage, qui est justement très peu réaliste. Une faute sifflée une fois par match, et encore, seulement si l'agresseur a pris soin de mettre du fil barbelé sur ses crampons. Petit détail marrant à ce propos, qui rajoute du réalisme cette fois: le terrain qui s'abîme au cours du match, à cause des tacles et des coups dans la motte (aucun rapport avec Martin).
Meilleur buteur de la compétition: Youri Djorkaeff
Enfin FIFA 98, dans ses «à-côtés», est très réussi. Le management d'équipe, de transferts ou de composition est efficace pour l'époque, avec de nombreuses possibilités de modifications pour faire son équipe. Les joueurs, quant à eux, étant personnalisables, disposent tous d'attributs non pas masculins, mais physiques. Un peu comme les RPG et comme dans tous les simulateurs de football du monde sur consoles, ils ont des caractéristiques qui définissent leurs niveaux de compétence. FIFA 98 propose de modifier ces attributs pour customiser les joueurs, en distribuant le nombre de points attribués à chaque item. Une certaine somme est attribuée à chaque joueur, et au gamer de faire son équilibre. C'est bien pensé, peu utile en réalité, mais intéressant pour ceux qui souhaitent approfondir un peu le jeu qui a déjà une durée de vie et un niveau de modification élevé. Durée de vie encore plus grande lorsqu'on prend le pari de faire les matchs en temps réel, c'est-à-dire sur des manches de 45 minutes. Que ce soit dans le niveau d'IA le plus faible ou en difficulté professionnelle, c'est un coup à terminer sur un score de handball, avec 13 buts de Trezeguet et 24 de Zidane. Un peu trop poussé pour un jeu arcade? Sans doute. FIFA 98 a tenté de faire le jeu le plus complet de sa génération, quelques mois avant la sortie d'un opus techniquement meilleur, intitulé Coupe du Monde 98. Mais pourtant, déjà dans l'édition de la préparation à la coupe du monde, tous les ingrédients sont là, tant mieux.
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