Link’s a marketing
Le reste est sommes toutes classique, les boutons sont exploités au maximum, avec carte et menu interactif où l’on pourra choisir ses objets et consulter l’avancée de la quête. On y trouvera même des avancées sur ALTTP avec l’ajout de nouveaux objets, comme la plume qui permet de sauter, pouvant d’ailleurs être combinée avec les bottes de Pégase pour effectuer des sauts comme jamais vous n’en verrez dans la série! Ainsi, l’épée n’est plus obligatoire et il est tout à fait possible d’imaginer d’autres combinaisons, comme des flèches explosives (flèches + bombes).
Lost, le disparu
Ici, pas d'éternel schéma Zeldien: pas de Ganondorf, pas de princesse, pas d'happy end...L’intrigue est lancée, et quand une jeune fille ressemblant étrangement à la princesse Zelda vient réveiller notre héros somnolant la bouche pleine de sable sur une plage d’une île pour le moins particulière, il n’en faut pas plus, pour nous autres joueurs invétérés, pour rapprocher notre nez de l’écran jauni du Jeu de Garçon (traduction littérale, ndlr), ouvrir de grands yeux émerveillés et savourer la musique envoûtante et tellement culte de Koji Kondo.
On y est donc… Pourquoi ce Zelda et pas un autre? A l’instar de Majora’s Mask, Link's Awakening se démarque de toute la série de par son scénario. Ici on ne rentre pas dans l’éternel schéma Zeldien: à savoir on chausse ses bottes, on prend son couteau, on va faire la peau à ce cochon de Ganondorf, on délivre la princesse Peach et happy end. L.A. nous plonge dans un monde mélancolique, où le rêve, l’émotion et les battements de cœurs vont l’emporter sur l’adrénaline d’un combat épique.
Luxe, calme et volupté
Tant de questions qui vont pour la première fois dans un Zelda confronter le joueur à sa propre imagination, avant d’apporter des réponses aussi énigmatiques qu’émouvantes. Link se surprendra ainsi l’occasion à éprouver des sentiments pour une autre fille que Zelda, et fera prendre à cet épisode une tournure magique. Le rêve est inhérent à cet opus, et les idées du sommeil et de la mort omniprésentes. Certains lieux ne sont d’ailleurs accessibles qu’en s’endormant, tout comme il nous faudra aider un fantôme à retrouver sa tombe, afin qu’il y repose en paix.
Nocturne et sicilienne
Le scénario de The Legend of Zelda: Link's Awakening est à mon sens le meilleur de la série. Il rebondit, surprend, émeut, et partage chaleureusement songe et mélancolie. On se souvient tous de cette cinématique finale poignante, triste et gaie à la fois. Des touches d’humour sont néanmoins disséminées ça et là sur l’île et l’ont retrouvera avec plaisir des hommages certains aux autres œuvres de Nintendo comme M. Wright de SimCity, le chien Chomp de Mario que l’on pourra même promener, ou encore Yoshi. Il nous faudra même aider une sirène à retrouver son bikini (je vois des lecteurs qui redressent la tête: juste le haut je vous arrête tout de suite)! Un peu de piment, avec un brin d’habilité, Link pourra même voler dans les magasins, ce qui ne sera pas sans conséquences…
La bande son, signée Koji Kondo comme la majeure partie des Zelda, est fidèle à ce à quoi nous a habitué son compositeur: exceptionnelle. La ballade du Poisson-rêve restera à jamais gravée dans les esprits, de même que chaque donjon peut se vanter d’avoir un thème propre. Les thèmes de Zelda sont habilement transposés sur la console 8 bits et le résultat est bluffant. ■ Pasten pour GameTrip.net