Voyage au Centre de la Terre
  Crysta est l’un des rares lieux encore habités par l’homme dans un monde qui a subi l’apocalypse, un monde dévasté, un monde sans vie. D’ailleurs, le village n’est même pas à la surface de la Terre, non non non! Car à la surface, il n’y a plus rien, nada, nothing.
Crysta me donne envie de faire de la poésie cul-culNotre histoire commence bel et bien SOUS la croûte terrestre. Cette histoire, justement, débute avec la prise de commande d’Ark, un jeune homme à la coupe hérissée type DBZ. Ark, c’est un peu l’ado fougueux du village. Il aime jouer avec ses amis, draguer et faire des bêtises.
Tiens, puisqu’on parle de bêtises! Vous connaissez les derniers exploits de notre petit polisson? Ce gros curieux est descendu dans la cave de la maison du vieux sage, cave dont le vioque avait formellement interdit l’accès. Dans le cellier, Ark a découvert une boîte, la Boîte de Pandore. Il l’a évidemment ouverte. Heureusement pour lui, la seule chose qui est sortie du coffret c’est une sorte de petit slime tout gentil du nom de Yomi. Mais ne vous fiez pas à sa taille, car Yomi a confié à Ark une bien grande mission… Celle de ramener la vie sur Terre!
Le Tour du Monde en 80 Jours
  
  Attac les prix et surtout le méchants
Vous l’avez compris, Terranigma est beau, happant, magique. Mais ce n’est pas tout ça de contempler le tableau, il faut aussi se battre! Quand on ne se baladera pas sur la jolie mappemonde en Mode 7 et qu’on ne fera pas ses emplettes dans une ville ou un village, c’est qu’on sera certainement dans quelque lieu hostile comme le lugubre château en Espagne, ou la labyrinthique forêt norvégienne remplie de chauves-souris assoiffées de sang et autres loups-garous nerveux. Ark devra alors sortir l’une de ses multiples lances, et se la jouer à la Ali de Story of Thor en balançant ses furieux coups multiples ou en effectuant des saltos pour faire tourner la tête des ennemis. Encore un fan de Street Fighter!
Et s’il y a des gameplay en Action-RPG qui me broutent jusqu’à la mœlle, comme celui de Secret of Mana où de trop fréquents «miss» viennent sanctionner les attaques, la prise en main de Terranigma, elle, me ravit. C’est rapide, précis et efficace. Ark répond au doigt et à l’œil, sans délai. En cassant du méchant, Ark pas The Lad gagnera de l’expérience qui le rendra plus fort, plus résistant. Mais si notre jeune héros ne se sent toujours pas assez en sécurité avec ce système, il pourra toujours acheter de nouvelles lances ou protections dans les magasins des cités.
(À) tous ceux qui veulent changer le Monde, venez jouer à Terranigma!
Cependant, l’intérêt ludique de Terranigma n’est pas plus porté que ça sur l’évolution de l’avatar. Non. Terranigma excelle plutôt dans sa propension à présenter des situations variées et surprenantes. Alors d’accord, le schéma global de progression suit la traditionnelle règle du VNL (Village/Nature/Labyrinthe, je dépose le sigle) propre à quasiment tous les Action-RPG, sans même que des énigmes complexes à la Zelda n’agrémentent les donjons. Mais derrière cette structure classique et simpliste, se cache une mine de trouvailles: on entrera dans un film de Romero en chassant les zombies d’une citée maudite, on escortera un lionceau dans un canyon sur une musique trop rigolote, on inventera le Mac Donald’s en donnant des idées aux PNJ commerçants, et on se prendra même pour Mr Wright de Sim City en construisant ses propres villes! Bon, ok, j’exagère. On ne «construira» pas vraiment de villes, mais on influencera le développement de certaines d’entre elles en votant pour le bon Maire, et c’est déjà sacrément inattendu dans un Action-RPG. Laissez moi vous dire que tout ça rattrape largement les quelques rares passages un peu creux du jeu. ■ samcarredas pour GameTrip.net