Sorti en l’an 1989, soit année érotique + 20, Rampage fut dans ma gamer’s life (se traduit par «vie de joueur») mon premier jeu, mon dépucelage vidéoludique, la première fois que je tenais une manette Atari 2600 entre mes mains de petit gamin, mes premières heures de jeu, mon premier jeu fini, bref, l’entrée en la matière. Le début, quoi.

Une Rampagerbe? Trop cool



Ca, c'est de l'écran titre!
Bon, je l’ai déjà dit, le principe est simple. Vous allumez votre console, une superbe musique des années 1989 (oui, c’est précis) va vous envahir, puis vous voilà sur l’écran titre très restreint niveau contenu et couleurs, on se contente d’un «RAMPAGE» et pis basta. Pas de superflu ici, on va à l’essentiel. On choisit ensuite entre George le gorille tout rouge, Lizzie le, euh, le truc vert et Ralph le loup gris. Ensuite, place au jeu. On est lâché dans la ville, on progresse vers la droite et quiconque se trouve sur notre passage doit être anéanti. On peut manger les passants, casser les voitures, manger les immeubles, choper les hélicos pour les lancer, c’est bien rigolo et défoulant, quoi de mieux après une journée d’école difficile? Ben oui, le CP, c’est pas rigolo tous les jours, didju!

«Open your book Rampage 45» - Jivé, Nov. 2006



Moi, j'aime bien George de la jungle!
Mais sinon, on ne s’en lasse pas au bout d’un moment? Oh que non, ça a beau être moche, il y a de quoi faire: au total 85 villes qui se ressemblent beaucoup parsèment le jeu, et la difficulté est croissante. La bande son est simplissime, une musique à la con faite sur un synthé avec quatre touches, des cris, des «scroutch», des «boum», des «roaarr» et j’en passe. La durée de vie est bonne, on passe un sacré paquet de temps à tout péter. D’un concept aussi basique, on obtient un jeu prenant, rigolo, même si on n’y jouerait pas aussi longtemps de nos jours, tout simplement car c’est trop basique, et car on aurait un peu mal aux yeux, vieux rabougris que nous sommes. ■ Robin Masters pour GameTrip.net