Ariel, et le cinéma muet.
Tout le monde est heureux sous l'océan hein? Et pourtant, elle va voir ailleurs, la Petite Sirène! Je vous avais dit, lors de mon test de Darkwing Duck que je vous parlerai bien de ce jeu. Egalement développé la même année par un Capcom qui, à l'époque, avait des liens assez étroits avec Disney, ce jeu que l'on pourrait imaginer «pour fille» (rappel: je parle du début des années 90) s'avère être en fait... Un shooter!

S'il est médecin, l'hippocrate



Pour une fois, c'est vraiment joli!
«Là-haut, ils bossent toute la journée, esclavagés et prisonniers». On croirait ma description du travail au Japon... Ou le mur de difficulté «classique» que le joueur va se prendre avec le jeu. Comme d'hab, en fait. L'histoire? Alors, ça se passe quand Ariel (la petite sirène, donc) a déjà rencontré son prince. Rendue humaine par la pieuvre Ursula, la princesse des mers a pu rencontrer son prince des terres. Ils s'aiment et veulent se mario... Euh marier (Nintendo, vraiment!). Youpi, tout va bien, c'est rare dans un jeu, non? Et bien, non. On n'en est qu'au troisième écran de présentation que le crabe Sébastien (un vrai cancer celui-là!) lui apprend une bien affreuse nouvelle: Ursula la vile a profité de l'absence d'Ariel pour enchanter tous les poissons afin qu'ils obéissent à ses moindres ordres.

La mer de corail.
Elle explique donc à son prince qu'elle doit aller sauver le monde marin, en se faisant au passage un bon sushi au poulpe. Malgré l'insistance du prince (Eric de son prénom) pour que la belle ne se mette pas en danger, la demoiselle retrouve ses palmes et ses branchies, et fonce au château de la pieuvre pour sauver ses amis. C'est donc parti pour najouer.

S'il a soif, l'hippocras



Le chiant de la Mer.
Quel meilleur moyen pour sauver ses amis que de prendre tout son temps en traversant la moitié du globe au lieu d'aller directement au château de la pieuvre? Et bien il y a meilleur: en profiter pour butter la quasi-totalité de ce que la mer contient de vivant! On se baladera donc dans la mer de corail, dans une épave. Jusque là, pourquoi pas. Le tout finit à chaque fois par un boss plutôt cohérent (un grand requin, de dangereuses murènes). On a même droit à un petit encart scénaristique entre les niveaux.

Polochon!!
Et après... Ça commence à joyeusement partir en quenouille. Évidemment, ça permet de rallonger le jeu et de diversifier les décors, alors on ne s'en plaindra pas. Mais niveau scénario, c'est un peu... étrange. On se retrouve donc dans une mer de glace (comme dans le film, non?), qui se termine par un combat contre un morse. Histoire de se réchauffer, Ariel ira ensuite faire un tour dans un... Volcan sous-marin. Logique de jeu vidéo. Et bien entendu, cela se termine par un épique combat contre un pirate hippocampe, commandant de son sabre cruel et injuste les canons d'une autre épave (probablement bien plus petite que celle qu'on a mis 20 minutes à traverser pour se battre contre des murènes). Ariel finit cependant, pour un cinquième et dernier niveau, par trouver le château d'Ursula, au fond duquel elle la rencontrera ainsi qu'un difficile combat en deux manches.

S'il a peur, l'hippodécampe



Ma Murène la Fée.
Et elle fait tout ça comment? Car comme je le disais en début de test, c'est là toute l'originalité du soft: la Petite Sirène est un jeu de shoot !Il arrive que les réactions de l'Ariel liquide soient lentes On balance des bubulles (des bubulles! Des bubulles!) avec sa queue, mais on peut les améliorer en perles, améliorer la portée des tirs, embuller les ennemis rencontrés pour les balancer sur leurs compères (à mi-chemin entre Kirby et Bubble Bobble!), ce qui devient indispensable pour vaincre les boss. On trouve aussi de temps en temps des coquillages permettant d'ouvrir les coffres contenant des power-ups. Et éventuellement, ils protègent quand on les porte. Et le jeu est franchement... dur! Mais sympa, avec continues illimités, on peut se permettre d'insister un peu (même si certains boss ou passages énerveront!)

S'il se croit malade, l'hippocandriaque



Glagla.
Vous avez pu le voir sur les différentes captures d'écran, les graphismes sont mignons et s'en tirent plutôt bien, même si parfois un peu pauvres. Il ne m'a pas semblé reconnaître les musiques du film d’animation, en dehors de celle de l'écran d'introduction du jeu. Dans l'ensemble de bonne facture, les bruitages sont assez simples et ne nuisent pas à la musique. C'est appréciable!
Après les bébés phoques, les papys morses (non forcément russes. En même temps, on n'est pas en Égypte).
Niveau gameplay, j'ai personnellement été très agréablement surpris en me retrouvant avec un shoot sous-marin. Dans l'ensemble le jeu se contrôle bien. Mais il arrive que les réactions de l'Ariel (liquide) soient un peu lentes... On regrettera peut-être de ne pouvoir jouer avec d'autres perso comme Polochon ou Sébastien, qui auraient pu faire des stages bonus, ce qui aurait encore augmenté l'intérêt du soft! L'ambiance du jeu est plutôt sympa, même s'il n'a rien à foutre de l'histoire du film. Bon, au moins, ça permet de rallonger la sauce en variant les décors. Enfin, on regrettera quand même qu'un peu plus de contenu n'ait pas été prévu. Cinq niveaux, c'est quand même peu... M'enfin, s'il a sa tente, l'hippocampe! ■ Flappy pour GameTrip.net