test Game Boy Advance \\ Elf: allez Buddy, au lit

Jon Favreau, en plus d’être un milliardaire pratiquant le MMA et connu pour être le réalisateur d’Iron Man, a réalisé un film de Noël en 2003: Elf. Il met en scène Buddy, incarné par Will Ferrell qui, lorsqu’il était bébé, s’est caché dans la hotte du Père Noël le soir du Réveillon et s’est retrouvé au Pôle Nord, élevé par les elfes. Ses caractéristiques humaines ont rapidement démarqué du reste des elfes et, après avoir appris par inadvertance que son vrai père est humain et vit à New-York, décide de partir à sa recherche pour le retrouver et rattraper le temps perdu. 

Cette comédie met en avant la naïveté et le côté enfant de Buddy, face à son père, incarné par le très sérieux James Caan (Le Parrain), offrant des scènes très drôles et loin de la mièvrerie habituelle de Noël. Le film, qui a coûté 33 millions de dollars, en a rapporté 229 et s’est plutôt bien placé au box-office lors de sa sortie, 2e derrière Matrix Revolutions aux Etats-Unis et derrière Love Actually au Royaume-Uni. Il est pour beaucoup, dont moi, devenu un film culte, grâce aux talents de Will Ferrell, à plusieurs scènes et répliques mémorables, le plaçant à côté de classiques de Noël comme Home Alone, Gremlins ou Super Noël.

Au revoir Buddy, j’espère que tu retrouveras ton papa

Crave Entertainment, éditeur connu pour plusieurs adaptations de films, comme Babe, Casper, Scooby-Doo ou encore Godzilla, souvent sur consoles portables, récupéra donc les droits du film pour en faire une adaptation sur GBA. Un bon filon, c’est moins cher qu’un jeu sur console de salon et plutôt rapide à développer. Nous y reviendrons. Le studio en charge du développement, Jolliford Management Limited, semble ne plus exister et n’avoir travaillé que sur ce jeu. On devine que, support portable oblige, l’adaptation sera un jeu de plateformes reprenant les éléments visuels du film et certains passages pour en faire de véritables niveaux. 

Si dans le film Buddy retrouve son père et doit sauver la magie de Noël, le jeu vidéo semble suivre la même voie, sans que nous en soyons totalement sûr. On apprécie que les grands moments du film soient reproduits dans le jeu Le brief de départ est très succinct et cela ressemble au final plutôt à une aventure du type Buddy va à New-York et doit aider le Père Noël. Cela reste proche du film, certes, mais difficile à suivre si vous ne l’avez pas vu. Buddy part donc du Pôle Nord, traverse la banquise, évite les ours polaires et les raton-laveurs, arrive à New-York pour ramasser des ampoules pour le sapin de Noël, livre des colis et les cadeaux de Noël pour enfin faire décoller le traîneau et ses rennes et ainsi sauver Noël.

Ici Buddy, quelle est ta couleur préférée?

Concrètement, on apprécie que les grands moments du film soient reproduits dans le jeu, les graphismes plutôt colorés sont agréables et Buddy doit manger tout un tas de bonbons pour augmenter sa jauge de vie. Les niveaux proposent différents challenges, comme de la plateforme, de la dextérité (la descente sur une plaque de glace), de la réflexion (la livraison du courrier) et de la précision (la bataille de boules de neige). En revanche, la jouabilité s’accorde avec tout ça comme du saucisson avec du vin chaud. Les commandes sont simplissimes (on s’oriente et on saute ou on court) mais la précision est tout bonnement affreuse sur les niveaux qui ne sont pas de la plateforme classique. Le saut de bloc de glace en bloc de glace est un calvaire, cela se joue au millimètre. 

Le jeu ne laisse pas non plus place à l’erreur puisque Buddy retourne au checkpoint dès qu’il est touché. Mention particulière pour le niveau dans lequel il faut ramasser les ampoules pour le sapin sans savoir qu’il faut TOUTES les ramasser, tant pis si l’on arrive au bout du niveau, il faut revenir en arrière, avec l’énergie qui descend quand on court, tout comme la vie, sans raison apparente (la dangerosité n’amuse pas Buddy, j’en ai conclu). On sent que les développeurs ont eu la consigne de faire un jeu vite, qui ressemble au film visuellement et c’est tout. Elf se termine d’ailleurs en 1h si vous n’êtes pas trop mauvais. Quelques petits ajustements auraient pu le rendre bien plus amusant. Ce ne sont pas les 3 mini-jeux qui viendront sauver la mise. ■ Robin Masters pour GameTrip.net